Conséquences des taux négatifs 

 

 

La Banque centrale européenne tronque son bilan de 2017

 

 11/02/18

 

 

Pour assurer un bilan à l'équilibre au 29 décembre 2017, un énorme camouflé de gestion comptable a été organisé par la BCE avec la complicité de structures anonymes et de pays arabes pour 355 milliards €.

 

Au total le renflouement de la BCE se situe à hauteur de 600 milliards €, avec toutes les conséquences qui en découleront pour le système financier et pour l'économie réelle.

 

Sans ce truquage la BCE aurait déposé son bilan.  Toutefois, à travers elle, l'Europe restera redevable aux pays arabes qui une fois de plus ont la main pour demander aux instances européennes d'immenses contreparties en matière de business et de facilitation de l'immigration musulmane.

 

C'est aussi une conséquence néfaste, supplémentaire, des taux négatifs pour l'économie réelle.

 

Nous devons ce scoop et cette remarquable étude à Jean Pierre CHEVALLIER, spécialiste incontesté du milieu bancaire international.

 

 

Articles complémentaires

1 - Tout d'abord 9000 milliards volatilisés de la Réserve fédérale américaine

 

 

Autres articles complémentaires utiles à la compréhension globale de ce sujet 

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20 juin 2016

 

Quoi de plus normal que de payer le loyer mensuel  de son appartement. Pour emprunter de l’argent c’est identique, il faut payer un taux d’intérêt. Le particulier, l’entreprise, chacun doit rembourser son emprunt formé du capital initial + des intérêts, sur une période donnée. C'est une ordonnance du Code civil.

 

Depuis 2008, aux Etats-Unis, au Japon, en Europe, les Banques centrales ont déversé des milliers de milliards de liquidités en faveur des banques privées, dont une grande partie à 1 % contre 4,25% en 2008, puis à taux zéro depuis mars 2016.

 

Ces milliards se composent 1- de création monétaire, ou monnaie de singe tirée du vide car non adossée à une quelconque valeur tangible, l’or par exemple. 2- de rachats multiples de créances bancaires risquées - obligations, actions, véreuses - qui pénalisaient le bilan d’exploitation des banques privées. 3- de prêts spéciaux – LTRO – dont certains sont accordés par les Banques centrales aux banques privées en deçà de 0 %, soit à taux négatifs !

 

En 2015, pour tenter désespérément de faire repartir la croissance, la Banque centrale européenne incite le système bancaire à prêter à son tour, à taux réduit, une partie de ces liquidités aux acteurs de l’économie réelle, investisseurs, entreprises, particuliers, afin de relancer l’activité économique. Mais la demande d'investissement des entreprises, les prêts aux particuliers, sont bien trop faibles - dépression - récession mondiale - pour placer normalement toutes ces liquidités.

 

Dans l’actuel contexte d’incertitude de l’économie générale et des places financières vouées aux quatre vents, les banques privées et les investisseurs financiers préfèrent sécuriser toutes leurs liquidités. 1) Pour les banques, il s'agit de les conserver sur leurs lignes de compte ou sur celles des banques centrales. Pour les en dissuader les banques centrales, notamment la BCE, et la Banque centrale du Japon, leur imposent depuis juin 2014 une retenue, une pénalité, sous forme de taux négatif. 

 

2) Pour tous les investisseurs financiers, il s'agit de se doter de bons du trésor – obligations d’Etat, notamment allemandes et américaines – n’offrant plus aucun rendement car les taux sont devenus négatifs, situation similaire à celle de l'hyperinflation de 1922 à Berlin, au cours de laquelle l'argent ne valait plus rien ; Aujourd'hui c'est une situation inédite pour les traders.

 

Ce type de placement à l'envers - à taux négatifs - donne toutefois l’assurance à ces investisseurs de retrouver leurs liquidités - minorées d'un taux négatif - au terme de l’échéance des obligations qu'ils ont souscrites auprès de ces Etats ; car selon leur optique les Etats sont censés ne pas faire faillite.

 

Les taux négatifs dans l'actuel contexte général

Toutes les mesures institutionnelles prises jusque-là n’ont eu aucun effet parce que depuis 2008 les rouages de l’économie réelle se sont ovalisés, déformés, par l’enchaînement de conséquences liées à la crise majeure. La reprise du cycle vertueux de l’économie, tel qu’il existait à la période des trente glorieuses, demeure inopérante. Une évidence validée depuis fin 2011 par un groupement d'économistes, mais systématiquement refoulée par le milieu politique et médiatique qui ne cesse de tromper l'opinion publique par de fausses déclarations.

 

Nul doute, les bases fondamentales de l’économie sont désormais bouleversées, asséchées, consommation des populations en baisse, chômage de masse en hausse, dépression, déflation, récession, endettement extrême des Etats. L'application de taux négatifs ne changera rien, sinon d'empirer la situation.

 

Les perdants absolus 

Imposer des taux réduits ou négatifs entraîne une succession de problèmes insolubles :

 

1 – Baisse de la rémunération de l’épargne pour les particuliers, les grands perdants des taux réduits. Par exemple, au Japon, les gens retirent en masse leur liquidité des banques, il y a pénurie de coffres forts. En France le placement sur livrets d’épargne rémunéré à 0,75 % est le deuxième attrape nigaud après celui de l'assurance vie.

 

1/09/16 - Une majorité d'épargants allemands n'ayant plus confiance dans le système bancaire retirent leurs économies pour les placer chez eux. Source.

 

2- Baisse du revenu des dépôts bancaires pour les petites entreprises.

 

3 – Amputation de la marge des banques privées, des établissements financiers, ce qui les pousse à trouver une compensation sur des actifs boursiers à risque. Ou placer à perte, à taux négatifs, leurs liquidités sur des obligations d’Etat dont le rendement est devenu négatif, en deçà de zéro.

 

29/08/16 - John CRYAN, PDG de la Deutsche Bank, l'une des plus grandes banques au monde, en état de pre-faillite déclare " Les taux négatifs auront bientôt des conséquences fatales". Source 

 

4 – Amputation de la marge des assureurs vie qui à terme ne pourront pas tenir l’engagement de leurs contrats. En France, compte tenu de l'état de pré-faillite du milieu de l'assurance vie, la loi SAPIN - 2  protège les assureurs en leur permettant a) de ne pas rémunérer les porteurs b) en bloquant les comptes des porteurs, placés ainsi dans l'impossibilité de retirer leur capital.

 

5- Amputation de la marge des caisses sociales, caisses de retraite en Europe, fonds de pension aux USA– rémunération des retraites du secteur privé.

 

 

 

Les gagnants relatifs sont

1- Certains Etats, Japon, France*** et autres pays européens, qui empruntent des liquidités à taux négatifs. En juin 2016, cela représente près de 30 % du total des obligations d’Etat de la planète, soit 8300 milliards $. Phénomène inédit, ce sont les créanciers prêteurs, banques par exemple, qui versent des intérêts aux pays emprunteurs ! Toutefois, ces Etats ne bénéficient que relativement favorablement de cette situation ponctuelle car ils sont lourdement pénalisés par l’ébranlement des bases fondamentales de l’économie réelles, citées plus haut.

 

2- Les grandes entreprises bénéficiant de taux négatifs pour couvrir leur dette de court terme. Cela représente en juin 2016, 16 % du total des 2800 milliards € d’encours, contre 5 % en mai. Ce processus va s’accéléré car il inclut les obligations qui seront achetées par la Banque centrale européenne pour l’équivalent de 348 millions €. Ceci en faveur des entreprises les mieux notées, lesquelles servent de refuge - achat d'obligations - pour les grands investisseurs inquiets de la tournure des événements. Quel tournis, quel imbroglio, n'est-ce pas !

 

3- Les investisseurs préférant miser sur des obligations d’Etat à taux négatif, une assurance de retrouver leurs liquidités, même si à l’issue de l’échéance elles seront réduites d’un taux d’intérêt, ceci parce que, selon eux, chaque Etat est tenu de les rembourser. Le choix de ce type d'opération financière plutôt que de se risquer en bourse sur des actifs trop risqués qui en cas de krach pourraient les ruiner.

 

4- Les particuliers souscrivant un emprunt bancaire à long terme pour l'achat d'un bien immobilier.

 

*** Pour cacher le véritable niveau d'endettement du pays, les services du Trésor - Bercy - trichent en émettant des bons du Trésor - obligations - au niveau très attractif de 5 à 6 %, au double de la valeur initiale, afin de solliciter les investisseurs et ainsi pouvoir fausser les comptes du déficit. Enquête de la Cour des comptes du 25 mai 2016, reprise par le journal le point.    Voir aussi Nouvelles de la France.

 

*** Extrait de l'article le fractionnement de la zone euro à l'onglet INFO INTERNATIONALES

 

24/01/15 - Dysfonction de l'Euro zone sur fond de récession et d'hyper endettement d'une majorité de pays obligerait chaque Etat déficitaire à faire appel à sa propre Banque centrale pour racheter sa dette et  imprimer des euros afin de pouvoir disposer des fonds nécessaires aux transferts sociaux nationaux. En fait, c'est une pratique cachée utilisée depuis plusieurs années.

Extrait de notre rubrique Grandes banques 05/2013 : 

 

"Le journal les Nouvelles économiques allemandes (DWN) accuse la Banque de France - BF - de soutenir illégalement les banques françaises - contrairement à l'article 104-2 du traité de Maastricht. Cela s'opère avec l'accord tacite de Mario DRAGHI, président de la BCE qui a autorisé la BF de battre monnaie en complète violation des traités européens. Dans son imprimerie de Vic-le-Comte en Auvergne, l'on produit donc de vrais-faux euros à grand tirage, en illimité, afin d'acheter 300 milliards de produits dérivés véreux qui minent le bilan des banques -

 

Extrait de notre rubrique "création monétaire" de 2013 :

 "Contrairement aux règles des traités en vigueur, la banque de France - BF -  imprime en illimité des euros dans ses locaux d'Auvergne. Cette manne de vrais-faux billets permet aussi à l’État français d'acheter sur les marchés secondaires autant d'obligations - bons du Trésor - que nécessaire, qu'il revend aussitôt à lui-même pour augmenter comme par enchantement ses recettes, officialisant ainsi l'opération, sans avoir autant recours aux créanciers privés opérant sur les marchés financiers".

 

 

Les conséquences

Cette décision institutionnelle des banques centrales impacte toute la courbe des taux appliqués par les banques et autres établissements financiers en direction des entreprises, des particuliers, des collectivités locales...

 

Un violent trou d’air, voire un krach pourrait se produire sur le cours des obligations d’Etat, par effet domino se serait un effondrement des autres valeurs de bourse  – voir notre article le mascaret des marchés obligataires.

 

Conclusion, L’application de taux négatifs par les banques centrales n’est qu’une tentative fictive et déguisée de  soutien à l’économie réelle. En fait il s’agit très probablement du dernier acte de l’agonie d’un système axé depuis 2008 sur la création monétaire à outrance – planches à billets, ou monnaie de singe – ne visant qu’à soutenir le système bancaire, les places financières, qu’à faire gagner du temps à ce système avant l’instauration d’un nouvel ordre financier international. 

 

26/08/16 - Les grandes banques, dont la Deutche Bank, ainsi que les analystes financiers, se rendent compte bien tardivement des effets néfastes des taux négatifs initiés par la Banque centrale européenne. Laquelle a acquis plus de 1000 milliards € d'actifs (bons du Trésor d'Etats, actions d'entreprises privées et d'assureurs vie), tout en diminuant le taux du loyer de l'argent de  0 % jusqu'à moins 0,4 %.

 

Une politique qui affaiblit le profit des banques privées ; gonfle plus encore artificiellement les actifs boursiers ; n'incite pas les ménages à dépenser davantage, lesquels tout au contraire épargent davantage. Source.

 

30/09/16 - L'Allemagne est en état d'alerte de catastrophe financière. C'est pourquoi les autorités étudient l'utilisation prochaine d'un Euro-Or, aligné sur l'or physique. Raison probable pour laquelle la Bundesbank - Banque centrale allemande - se démène pour rappatrier les 3000 tonnes d'or allemand détenu à l'étranger.

 

 

Voir aussi cet article ultérieur de Philippe HERLIN