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Perspective pour la Russie

02/02/2016

 

 

Au rythme de la baisse des cours du pétrole,  de celle du rouble, des emprunts russes indexés sur des devises beaucoup plus fortes,  dollar, l'euro, le temps est compté avant l'effondrement social et financier du pays.

 

Dans un contexte de récession mondiale, les pays d'Amérique latine, se positionnant en soutient de la Russie, très endettés en dollars, sont très affaiblis et proches du défaut de paiement. Cela aura pour conséquences 1- de déstabiliser tous les autres pays regroupés sous l'intitulé de BRIC : Brésil - Russie - Inde - Chine -  l'adjonction probable de l'Arabie saoudite et de l'Iran . Tous s'organisent pour se défaire au plus vite du dollar, du pétrodollar et de la tutelle Etats-Unienne. La situation s'emballerait au cours de l'année 2016 si la FED décidait d'augmenter à nouveau ses  taux du loyer de la monnaie US.

 

2- d'affaiblir spécifiquement la Russie ;  3- dans la foulée de déstabiliser la Chine qui a l'intention de devenir la première place financière mondiale devant Wall Street en adossant sa monnaie, le Yuan, sur ses immenses réserves d'or physique afin qu'elle devienne la nouvelle monnaie de réserve mondiale à la place du dollar.

 

Même avec l'appui très improbable de la Chine confrontée de son côté à d'énormes difficultés structurelles, la Russie où plus de 20 millions de gens vivent avec l'équivalent mensuel de 140 dollars ne pourra pas résister très longtemps aux conséquences sociales et économiques provoquées par cette situation. D'autant plus que ce pays pourrait être exclu d'une probable mise en place du revenu universel applicable aux populations de tous les autres pays occidentaux s'il n'acceptait pas les termes, modalités, d'un nouvel ordre mondial.

 

Dans cette perspective de blocage du pouvoir russe, son opposant américain n'aurait pas besoin de développer de grands moyens militaires pour neutraliser la Russie puisqu'elle se consumerait de l'intérieur comme une mèche de lin.

 

Autre conséquence 4- les pays de la zone euro vont faire les frais de cette situation à cause de l'affaiblissement économique de la Russie, sur fond de récession mondiale. Leur niveau d'échanges commerciaux et financiers avec ce pays et avec les autres nations qui composent les BRIC se réduisent désormais à peau de chagrin ; Une situation d'affaissement favorisant la mise en oeuvre rapide du nouveau traité transatlantique - TAFTA

 

5- L'on pourrait tout aussi bien assister au scénario inverse, la chute-remplacement du dollar organisé, sous de vrais-faux prétextes, par le cartel de la haute finance en liaison avec la gouvernance de l'ombre, aussitôt remplacé par une monnaie mondiale unique, ce qui prendrait de cours toutes les initiatives des BRIC et associés pour s'opposer à l'hégémonie US.

 

Ce type de multiples difficultés, quelle que soit la forme qu'elles prendront, conduira irrémédiablement à l'instauration d'un nouvel Ordre financier, puis d'un nouvel Ordre mondial.

 

 

 

 

 

L'Ukraine, un bras de fer perdu d'avance

mars 2014

 

 

  

 

Rien ni personne ne peut changer l'acte de sécession de la Crimée. L'option militaire n'est pas envisageable car l'Ukraine n'est pas protégée par l'article 5 de la charte de l'Otan.

 

Les sanctions contre la Russie, l'effet psychologique inattendu

 

Les sanctions contre la Russie ne sont que du verbiage ! Dans un premier temps, ce n'est que le blocage de transactions bancaires pour les détenteurs de cartes de crédit Visa et MasterCard, la limitation ponctuelle à l'exportation de certains produits allemands de haute technologie, sans le moindre impact économique.

 

Mais dans un deuxième temps, c'est l'effet psychologique inattendu sur le territoire russe : les prêts sont difficiles à obtenir, l'investissement est en baisse. Le 12 mai, la banque centrale de Russie indique que le public se débarrasse de ses roubles, de l'ordre de 10 milliards d'euros de roubles ont été échangés contre d'autres monnaies. Les fuites de capitaux ont atteint 46 à 160 milliards € au premier trimestre 2014. Le rouble a perdu 10 %, d'où la hausse des importations et la survenue de l'inflation, de la récession. La note de la Russie a été dégradée par Standard & Poor's à BBB ainsi que celle de grandes firmes russes.

 

Pour l'UE :

 

Suspendre l'importation des 30 % de gaz russe n'est pas envisageable du fait de l'interdépendance commerciale avec la Russie. L'UE pourrait envisager l'importation de gaz de schiste américain dont les infrastructures ne sont pas encore adaptées à l'export, ce qui la rendrait plus encore soumise au nouveau traité du grand marché Transatlantique applicable en 2015. Tandis que la Russie s'est organisée depuis une décennie pour diversifier et augmenter ses exportations vers l'Asie, en liquéfiant son gaz pour le transport maritime, un méga-contrat  de 400 milliards $ tout juste finalisé avec la Chine. Sanctionner la Russie reviendrait pour les européens à perdre la manne des 40 millions de touristes russes qui visitent l'Europe chaque année et faire l'impasse sur les ressources de nombreux produits importés par ce partenaire commercial incontournable.

 

Avant la sécession de la Crimée, l'UE s'était engagée sur une aide à l'Ukraine de 11 milliards €, alors que ce pays en faillite nécessite une aide immédiate de 35 milliards € pour ne pas faire défaut + 10 milliards en cours d'année + 5 milliards en 2015. Mais comment dégager ces aides alors que l'UE ne parvient même pas à garantir les fonds nécessaires à une union bancaire - voir l'article ci-dessus. Dans le même temps, double jeu du Shadow Government, l'Ukraine s'est fait déposséder de son stock d'or de 42 tonnes - voir le mouvement insoupçonné de stockage de l'or - le dépouillement se confirme, février 2013.

 

 

Les mesures russes potentielles de rétorsion

 

 

À minima pour tous les pays agresseurs, par exemple pour la France, 3° investisseur étranger en Russie après l'Allemagne et la Suède, la remise en cause  des investissements de 12 milliards $ par an pour les 6500 entreprises exportatrices, les 1200 entreprises et les banques qui y sont implantées.

 

La Russie exige que l'Ukraine s'acquitte de 35 milliards $  d'impayés et manque à gagner sur les livraisons de gaz russe. Le 10 avril, POUTINE a mis en demeure les européens d'assurer le paiement de cette dette, faute de quoi leur approvisionnement en gaz serait menacé. Une épine empoisonnée pour l'UE.

 

La Russie exporte du platine, nickel, diamant, du palladium des produits rares dont les cours ne cessent de monter, indispensables pour diverses productions industrielles, secteur de l'automobile, électrique, électronique, chimie, joaillerie, dentaire. Elle pourrait restreindre, voire stopper ce type d'exportation.

 

Au pire : vente de bons du Trésor, notamment US - non remboursement des prêts contractés par l’État et les entreprises russes - confiscation des actifs occidentaux - achat de devises asiatiques en remplacement des occidentales - fin du commerce avec l'UE et report total vers l'Asie - fin de l'utilisation du dollar dans les échanges commerciaux. Cyberattaques contre l'occident : pannes électriques et informatiques géantes dans tous les secteurs d'activité, déraillement de trains de marchandises dangereuses, empoisonnement de réseaux d'eau...

 

Conclusion : L'Europe n'a pas les moyens de ses projets de sanction contre la Russie, même si ce type d'annonce a un effet récessionniste côté russe. Toutefois, le bras de fer est perdu d'avance, d'autant plus qu'en cas de sanctions directes, le peuple russe se mobiliserait aussitôt contre une Europe considérée comme hautaine, hyper endettée, désorganisée, en pleine récession. Assurément la rétorsion russe à minima ou au pire participerait à activer le déclin de l'Europe et l'instauration d'un nouvel ordre économique et financier du monde.

 

 

 

19/07/15 - Les lourdes conséquences des contre-sanctions russes

 

Elles sont la somme d'incompétence, surtout d'absence de prospective, des politiciens de l'Union européenne avec le soutien irréfléchi des chefs d'Etat français et Allemand. Autant de pions facilement manipulables sur l'échiquier conçu par la véritable gouvernance mondiale dont une partie de la stratégie au détriment de l'Europe s'exerce au travers la politique d'OBAMA. 


Le gouvernement russe a pris récemment l'initiative de prolonger d'un an des contre-sanctions contre l'UE. Pour autant, très adroitement, sans appliquer de blocus total, respectant ainsi les règles internationales de l'OMC. 

 

L'erreur des sanctions de l'UE pèse désormais lourdement sur l'économie européenne. Notamment sur les épaules de tous les acteurs européens du secteur agricole et agroalimentaire triplement pénalisés 1) par la perte du volume de vente à l'exportation vers la Russie 2) parce que depuis 2014 ils n'ont reçu aucune aide compensatoire de la part des politiciens de l'UE pour faire face à leurs pertes financières 3) parce que dans la même période, le pouvoir russe s'est organisé très intelligemment pour que le pays devienne autonome sur le plan alimentaire, d'ici 2 à 3 ans pour la viande, d'ici à 5 ans pour les fruits, légumes et autres denrées. Un plan qui du côté européen restreindra d'autant le potentiel des exportations à venir.

 

Pour parvenir pleinement à cet objectif  le gouvernement russe a investi 5 milliards $ tout en laissant la porte ouverte à de futures importions agricoles, agroalimentaires, d'ici un an, à l'issue de la période des contre-sanctions. Le bon moyen 1) pour que les acteurs agricoles russes sachant qu'ils seront à terme confrontés à la concurrence ne deviennent pas des assistés de l'Etat  2) pour ne pas imposer inutilement de restriction au peuple en lui permettant de trouver à sa convenance un large choix de produits alimentaires. Vidéo.

 


10/08/15 - Détermination du boycott alimentaire contre les pays qui ont voté des sanctions contre la Russie. Désormais toute tentative de faire franchir la frontière en contrebande à des marchandises sera l'objet de destruction immédiate, sans retour à l'expéditeur. 319 tonnes de nourritures diverses ont ainsi été détruites sous les roues de tracteurs, ou brûlées, en une seule journée.